Dimanche 5 décembre 2004
Le parti européen « Europe Démocratie Espéranto » dénonce l'aggravation de politique linguistique qui est imposée à nos écoles, à nos enfants et à notre budget.
Notre diagnostic est clair : cette politique ne tient pas compte de l'expertise pédagogique. En effet, il est démontré que l'intérêt pédagogique d'une initiation précoce à une première langue étrangère dépend des qualités linguistiques de cette langue d'initiation.
Il a été démontré que la langue internationale espéranto est incomparablement plus efficace pour remplir précisément cette mission Les spécialistes les plus reconnus ont déjà critiqué le choix de l'anglais qui comme toute langue maternelle ne devient accessible qu'au prix d'un investissement très important, insupportable par les budgets d'éducation si l'on poursuit sa généralisation à tous les enfants.
D'ailleurs l'échec actuel en témoigne, malgré des sacrifices croissants depuis une trentaine d'années pour l'initiation à l'anglais, au détriment d'autres matières, la performance globale en langue des enfants est constatée en déclin. Nous réfutons les affirmations ridicules qui désignent comme source de cette échec une prétendue incompétence de nos professeurs, voire une incapacité qui serait propre à nos enfants.
Cette politique d'enseignement exclusif de l'anglais enfonce encore plus la France dans la monomanie anglophone déjà très néfaste à ses intérêts économiques, culturels et intellectuels. Elle tourne le dos à la fois à la richesse culturelle du monde qui réclame que toutes les langues soient enseignées, et à la performance pédagogique en la matière. Cette politique prolonge une dénaturation de l'esprit éducatif, imposant aux enfants une vision du monde monotone et étroite, qui ne les prépare pas au respect mutuel et à la réciprocité des échanges donc aux nécessités de la construction européenne et de la paix mondiale comme proclamé en particulier par l'Unesco.
Europe Démocratie Esperanto appelle tous les partis, syndicats et citoyens choqués par cette « marche forcée » au tout anglais à manifester leur réprobation contre cette dérive nuisible à l'intérêt de nos enfants, qui constitue une spoliation culturelle, et un « impôt linguistique » inacceptable.
Denis Serge CLOPEAU, Secrétaire de la Fédération EDE
Références :
CL041206